Non au tribalisme : différence positive

Article : Non au tribalisme : différence positive
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6 décembre 2016

Non au tribalisme : différence positive

Tribalisme, tribalisme et encore tribalisme. C’est quoi le tribalisme déjà ? C’est lorsqu’un individu n’aime pas son semblable pour la simple raison qu’il est d’une autre ethnie ou lorsqu’un citoyen ne vote un candidat que s’il est de la même ethnie que lui ou encore lorsqu’un directeur de société n’embauche que les personnes de son ethnie sans tenir compte des compétences requises. Bref c’est une maladie de la différence.

 

Quelles peuvent bien en être les causes ?  

Elles sont essentiellement historiques. Le tribalisme est le résultat d’une haine entretenue suite à des guerres tribales, à de violentes crises politiques.

Mais comment est-ce que cette haine est entretenue ?

Suite à mes observations et quelques réflexions, j’ai compris qu’en Afrique nous commettons deux (2) erreurs dont le mélange est explosif : la généralisation et le transfert.

Généralisation

Je l’illustre comme suit : lorsqu’un individu « x » d’une ethnie « X » m’offense, je condamne l’ethnie « X » au lieu de l’individu « x ».

Transfert 

Après la généralisation, s’effectue le transfert : au lieu de garder cette rancune pour moi tout seul, je la transfert à mon entourage ou pire encore à mes enfants et donc à la génération suivante. Un individu dira par exemple à son fils : « Tu sais, les individus de telle ethnie sont mauvais, il ne faut jamais leur faire confiance ». L’individu ferait bien s’il mettait en garde ses enfants contre un individu particulier sans tenir compte de son ethnie.

Le fait d’associer l’offense subie à une ethnie puis de la transférer à la génération suivante, contribue à entretenir la haine tant que l’ethnie existe.

Suite à cette analyse nous savons ce qu’il y a à faire pour faire disparaître progressivement le tribalisme. On peut, dans un premier temps, éviter de généraliser, associer la rancune au coupable indépendamment de son appartenance ethnique. Parce que le fait de généraliser contribue à condamner des innocents ou pire encore des amis et des personnes auxquelles nous sommes redevables.

Ensuite, éviter de transférer cette rancune à notre entourage et surtout à nos enfants. Parce qu’en le faisant, on apprend à nos enfants à haïr une ethnie. Or ni la haine ni l’amour ne sont contrôlables. Du coup, on leur enseigne également à haïr leurs frères et sœurs de même sang. Transférer la haine crée la division entre les ethnies mais aussi entre les membres d’une même famille. Même si on ne veut pas pardonner, évitons de léguer à nos enfants cet héritage hideux qu’est la haine et ce, par amour pour eux.

Hormis ces deux (2) erreurs qui contribuent à entretenir le tribalisme, il existe une troisième qui joue un rôle catalyseur : la politisation.

On politise tout : la musique, le sport et surtout les ethnies. Le pouvoir est la propriété de l’ethnie à laquelle appartient le chef de l’Etat. Du coup on associe les déboires politiques à l’ethnie en question et l’on ne vote plus pour améliorer ses conditions de vie mais pour sauver sa peau.

La conséquence directe du tribalisme est la faiblesse du peuple face à l’oppresseur. La classe dirigeante n’a plus besoin de nous diviser pour régner puisque nous le sommes déjà. On ne peut pas, tous ensemble, dire non à l’oppression parce qu’il y a trop de coups bas.

Donc, je vous invite chers lecteurs à dire « NON » au tribalisme et « OUI » à une différence positive. Est-ce parce que moi je mange la pâte avec « yébécessi » et toi avec « kodoyo » que nous devons nous faire la guerre ? Au contraire, mettons-nous ensemble pour concocter une recette spéciale.

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Commentaires

Wézou
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Est-ce parce que moi je mange la pâte avec « yébécessi » et toi avec « kodoyo » que nous devons nous faire la guerre ?
Lol
pour une Afrique meilleur, disons « NON » au tribalisme et « OUI » à une différence positive.
Merci Dodo

dodo
Répondre

"OUI" faisons le pour une Afrique meilleure.